Une nouvelle ligue pour le football féminin américain

L’USL (United Soccer League) Super League a lancé sa saison inaugurale ce week-end, par les victoires des Carolina Ascent et des Spokane Zephyr face aux joueuses DC Power et du Fort Lauderdale United.

Ligue fermée concurrente de la très croissante NWSL, l’USL Super League construit un modèle différent, fondé sur un calendrier européen (championnat de septembre à juin) et sur l’intégration des jeunes joueuses par un système d’académies et d’équipes réserves ou d’accession. Avec 8 équipes pour la première saison, et avec un élargissement prévu à 16 franchises pour 2025, l’USL s’appuie sur la dynamique importante qui entoure le football et le sport féminin en général aux Etats-Unis.

De fait, les spectateurs ont répondu présent, avec des stades à guichets fermés pour les trois premières rencontres (10 533 spectateurs à Charlotte, 5000 à Spokane, et 5200 à Tampa Bay pour le match nul face à Dallas). L’ensemble de la saison étant par ailleurs diffusé sur Peacock/NBC.

Interrogée sur les ambitions de l’USL Super League, la présidente Amanda Vandervort entend construire sa propre croissance, en rejetant tout plan de fusion avec la grande soeur NWSL. Au regard des équipes fondatrices et candidates à la prochaine expansion, on constate d’ailleurs une forte distinction des marchés touchés, avec seulement 3 bassins communs (Washington DC, New-York et Charlotte). Néanmoins, les démographies des franchises laissent imaginer l’USL comme une sorte de deuxième division, avec une population près de 2 fois moins importante au niveau de l’USL Super League.

La structuration du marché des ligues sportives américaines étant très spécifique, l’USL peut donc cohabiter avec la NWSL, tout en étant catégorisée ligue mineure afin de créer un maillage mieux équilibré au travers à la fois des échelons et de la géographie d’un pays continent. Le développement de l’USL Super League sera conditionné par d’une part le ticket d’accès des futures expansions, et d’autre part le succès en audience, car bien qu’affilié à NBC, Peacock n’a pas la surface d’audience d’Amazon en ce qui concerne le streaming, ni celle de CBS ou ESPN sur le câble :