Attractivité économique du tennis : quelle place pour les joueuses ?
Premier grand événement sportif de 2025, l’Australian Open capitalise sur une édition 2024 riche en succès populaire, économique et médiatique. Alors que le tennis féminin entame une forte dynamique de croissance économique, à l’instar des partenariats noués par la WTA ou la Billie Jean King Cup, qu’en est-il des joueuses? L’occasion se présente donc d’une analyse des sponsors et équipementiers des joueuses engagées sur le premier Grand Chelem de la saison 2025.
Un tournoi à la forte résonance médiatique
Portées par les résultats de porte-drapeaux très importants, les audiences de l’Open d’Australie ont particulièrement augmenté en Italie (Jack Sinner, vainqueur), Chine (Qinwen Zheng, finaliste), aux Etats-Unis (Coco Gauff, demi-finaliste), et en Pologne (Iga Swiatek, Hubert Hurkcasz). On observe ainsi que 2 tenniswomen ont dirigé les audiences de leurs territoires d’origine.
Quant à la finale dames, elle a battu des records d’audience en Australie :
Le tournoi a évidemment été un succès sur les plateformes sociales, avec 7250 publications produites pour des performances exceptionnelles.
Joueuses et partenariats, la relation gagnante
On peut d’abord rappeler que le tennis est la discipline la plus représentée en termes de sponsors/athlètes, comme le présentait dès l’été 2024 SponsorUnited, avec 8 joueuses au sein du top 10.
Une performance logique, eu égard aux performances sur les réseaux sociaux des joueuses avec 4 joueuses qui dépassent le million d’engagements en volume (Iga Swiatek, Emma Raducanu, Paula Badosa et Elena Rybakina), et 2 joueuses dont le taux d’engagement dépasse les 10% (Marketa Voundrousova et Elena Rybakina encore).
Quelle joueuse signe avec qui ?
En ayant compilé les profils de 160 joueuses professionnelles classées de la 1ère à la 1289ème place du classement WTA, en particulier les 100 premières joueuses mondiales, plusieurs enseignements sont à retenir.
Premièrement, le marché des équipementiers est très éclaté, avec une domination Adidas (17 joueuses) & Nike (16 joueuses) pas aussi souveraine et une multitude de marques qui ont leur place dans le Top 100.
Deuxièmement, au niveau des sponsors, on retrouve une faible mise en avant des « patches » sur les vêtements ou la casquette des joueuses, avec « seulement » 28 joueuses dans les 100 premières. Les autres sponsors gardant néanmoins une place prépondérante parmi les activations digitales (cf paragraphes précédents).
On retrouve parmi les partenaires commerciaux une prédominance des marques technologiques, financières et médicales/diététiques, ainsi que la cosmétique (Lancôme, Dove, Carol’s Daughter) et la joaillerie (Tiffany, Pragnell), de manière cohérente avec les dynamiques partenariales des tournois et des institutions (BJK x E.L.F par exemple).